Chapitre • 15
-
Dans l'Antiquité, ceux qui excellaient à pratiquer le Tao étaient déliés et subtils, abstraits et pénétrants.
-
Ils étaient tellement profonds qu'on ne pouvait les connaître.
-
Comme on ne pouvait les connaître, je m'efforcerai de donner une idée (de ce qu'ils étaient).
-
Ils étaient timides comme celui qui traverse un torrent en hiver.
-
Ils étaient graves comme un étranger (en présence de l'hôte).
-
Ils s'effaçaient comme la glace qui se fond(1).
-
Ils étaient rudes comme le bois non travaillé.
-
Il étaient vides comme une vallée.
-
Ils étaient troubles comme une eau limoneuse.
-
Qui est-ce qui sait apaiser peu à peu le trouble (de son cœur) en le laissant reposer ?
-
Qui est-ce qui sait naître peu à peu (à la vie spirituelle) par un calme prolongé ?
-
Celui qui conserve ce Tao ne désire pas d'être plein(2).
-
Il n'est pas plein (de lui-même), c'est pourquoi il garde ses défauts (apparents), et ne désire pas (d'être jugé) parfait.