Chapitre • 80
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(Si je gouvernais) un petit royaume et un peuple peu nombreux, n'eût-il des armes que pour dix ou cent hommes, je l'empêcherais de s'en servir.
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J'apprendrais au peuple à craindre la mort et à ne pas émigrer au loin.
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Quand il aurait des bateaux et des chars, il n'y monterait pas.
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Quand il aurait des cuirasses et des lances, il ne les porterait pas.
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Je le ferais revenir à l'usage des cordelettes nouées(1).
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Il savourerait sa nourriture, il trouverait de l'élégance dans ses vêtements, il se plairait dans sa demeure, il aimerait ses simples usages.
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Si un autres royaume se trouvait en face du mien, et que les cris des coqs et des chiens s'entendissent de l'un à l'autre, mon peuple arriverait à la vieillesse et à la mort sans avoir visité le peuple voisin.